Rhinoplastie secondaire

La rhinoplastie secondaire, aussi appelée rhinoplastie de révision, est une chirurgie correctrice. Elle vise à reprendre les défauts esthétiques ou fonctionnels laissés par une première intervention. Elle peut concerner la forme du nez, sa pointe, sa structure osseuse ou cartilagineuse, ou encore la fonction respiratoire.

Contrairement à une rhinoplastie primaire, le chirurgien opère ici sur un nez déjà modifié, parfois marqué par des cicatrices internes, des tissus fibrosés ou des cartilages affaiblis. Cela rend l’acte plus technique et nécessite une planification rigoureuse.

Cette intervention s’adresse aux patients insatisfaits du résultat de leur première rhinoplastie, notamment en cas de :

• Défaut esthétique : nez trop creusé, asymétrique, dévié, pointe tombante, ensellure nasale…
• Trouble fonctionnel : obstruction nasale, gêne respiratoire, valve affaiblie…
• Mauvaise cicatrisation ou d’une récidive d’imperfection post-opératoire.

Elle peut être envisagée au minimum un an après le premier geste, lorsque la cicatrisation est complète.

Les consultations préopératoires sont un temps essentiel pour établir un diagnostic précis et discuter de vos attentes. Lors de ces échanges, le chirurgien :

• Analyse les séquelles laissées par la première intervention ;
• Étudie les structures internes du nez (osseuses, cartilagineuses, muqueuses) ;
• Prend en compte l’historique opératoire, les photos antérieures et les examens (scanner, rhinomanométrie) ;
• Vous informe en toute transparence sur les possibilités techniques et les limites éventuelles.

Certaines consignes permettent de préparer l’intervention dans les meilleures conditions :

• Arrêter le tabac au moins 6 semaines avant et après ;
• Éviter les anti-inflammatoires, anticoagulants ou aspirine avant l’opération (sur avis médical);
• Prévoir une période de repos adaptée après la chirurgie.

Parfois, il peut être nécessaire de renforcer le soutien psychologique avant et après l’intervention, la première intervention pouvant être vécue comme un véritable traumatisme.

La rhinoplastie secondaire est réalisée sous anesthésie générale, le plus souvent en ambulatoire. La durée de l’intervention varie entre 2h30 et 5h selon la complexité.

Le chirurgien accède aux structures internes par voie ouverte (petite incision à la base du nez) ou fermée, selon les besoins. Le geste chirurgical peut consister à :

• Renforcer ou repositionner les cartilages ;
• Combler une dépression ou corriger une bosse persistante ;
• Redéfinir la pointe nasale ;
• Rectifier une asymétrie ou rétablir un flux respiratoire normal.

Il est souvent nécessaire de prélever du cartilage (au niveau de la cloison, de l’oreille et surtout d’une côte) pour reconstruire les zones affaiblies. Cela peut donc entraîner une petite cicatrice supplémentaire, dissimulée dans le pli sous le sein.

Les suites opératoires sont comparables à une rhinoplastie primaire, bien que parfois un peu plus longues. Elles sont marquées par :

• Un œdème et des ecchymoses du nez et des paupières, diminuant en 2 à 3 semaines ;
• Une gêne respiratoire temporaire ;
• Des douleurs plus ou moins importantes, soulagées par la prise d’antalgiques adaptés.

Pour une bonne récupération :

• Suivre rigoureusement les consignes de soins post-opératoires ;
• Maintenir l’attelle nasale selon la prescription ;
• Dormir la tête légèrement surélevée ;
• Éviter toute activité sportive pendant 1 mois, et les sports à risque pendant 2 à 3 mois.

Le résultat de la rhinoplastie secondaire s’évalue progressivement. Dès les premières semaines, les contours du nez s’affinent, et l’équilibre du visage s’améliore. Le résultat définitif est apprécié à 12 à 18 mois, une fois les tissus parfaitement stabilisés. 

Cette chirurgie permet de :

• Corriger les imperfections liées à une première opération ;
• Rétablir la symétrie et l’harmonie du nez ;
• Améliorer la respiration ;
• Restaurer la confiance en soi.

Comme toute chirurgie, la rhinoplastie secondaire comporte certains risques : 

• Infection ;
• Saignement ;
• Diminution de la sensibilité au niveau du nez ;
• Résultat jugé insuffisant malgré la correction.

Une intervention réalisée par un chirurgien expérimenté et un suivi rigoureux minimise le risque de complication.

Le tarif d’une rhinoplastie secondaire dépend de la complexité de l’intervention, du type d’anesthésie, des greffes éventuelles et du matériel utilisé. Le coût moyen se situe entre 4000 et 6500 €.

Un devis personnalisé vous est remis à l’issue de la consultation. En cas de gêne fonctionnelle avérée, une prise en charge partielle par l’Assurance Maladie peut être envisagée.